Cage d’escalier

Living rooms
Château de Chamarande

Chamarande. France

30 May – 17 July 2010

Dans le cadre de la politique culturelle du Conseil général de l’Essonne en faveur de l’art contemporain, le centre d’art du domaine départemental de Chamarande présente, à partir du 30 mai, une grande exposition collective intitulée « LIVING ROOMS / PIÈCES À VIVRE ».

Cette exposition propose de très nombreuses œuvres spécifiques aux caractéristiques patrimoniales, historiques et décoratives du lieu. Elle regroupe une quinzaine d’artistes nationaux et internationaux, représentatifs de la scène artistique actuelle.

Construit en 1654, le château, espace principal d’exposition pour le Centre d’art, possède une histoire en « milles morceaux », faite de transformations et de réaménagements, tant au niveau de la structure architecturale qu’à celui de l’organisation des pièces et des espaces de vie. Aujourd’hui, les salons et les pièces contiennent encore la mémoire de ces métamorphoses. C’est cette histoire invisible, à peine palpable mais qui laisse toute la place à l’imaginaire lorsqu’on se met sur sa piste, à laquelle nous invitent à penser les artistes de l’exposition « LIVING ROOMS / PIÈCES À VIVRE ».

Ainsi, chaque artiste investit métaphoriquement les lieux en réinventant ce que le château a pu être, a pu abriter, et ce qu’il pourrait devenir. Avec « LIVING ROOMS / PIÈCES À VIVRE », les artistes comme le public sont les acteurs et les sujets de ce qui figure de véritables pièces « à vivre ».

Parmi les quinze artistes présents, certains se sont attardés à souligner les caractéristiques architecturales du lieu. Les Frères Chapuisat s’emparent du grand escalier sur un mode invasif et dans une logique d’occupation totale, tandis que Martin Boyce et Loris Cecchini proposent une lecture moderniste et poétique des espaces en s’attardant à valoriser ce qui relève d’une logique de circulation du visiteur, notamment dans les vestibules et les galeries.

Les fonctions passées de chaque pièce sont aussi au centre du travail de Gitte Schäffer, Isa Melsheimer, Florence Doléac, ou Vincent Beaurin, selon un aspect domestique ou fantasmagorique. La présence humaine imaginaire, tout comme le décor un peu kitsch et vaguement intemporel du château, vient nourrir les œuvres des californiennes Liz Craft et Pae White, celles de Javier Perez, Dominique Blais ou encore de Karim Ghelloussi. Enfin, la part fictionnelle et faussement narrative, propre au domaine, vient compléter l’exposition avec des pièces de la danoise Ann Lislegaard, d’Hugues Reip, d’Hubert Robert et de Delphine Reist.

Avec ce titre « LIVING ROOMS / PIÈCES À VIVRE », l’idée de l’habitat se conjugue avec celle du séjour ou de la pièce à vivre, celle où l’on reste et où l’on se repose : un espace vivant autant qu’habité...

Les œuvres pourront s’imposer à la manière d’un décor, seront le théâtre d’un événement advenu ou à venir. Chaque salon ou pièce sera transformé. Ainsi, décoré, squatté ou meublé, le château va revivre ou s’inventer de multiples histoires en s’appuyant sur des pratiques artistiques d’aujourd’hui, aux frontières partagées avec le design, la sculpture ou l’architecture par exemple.

Commissaire de l’exposition : Judith Quentel, directrice artistique du domaine

lien: Le château de Chamarande

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