Gregory Chapuisat, représentant de la fratrie éponyme, a baptisé son installation « La Loge », en réponse à l’œuvre de Séverine Hubard « La Salle des Colonnes » installée quelques mètres plus loin. Un nom qui entre parfaitement dans la thématique favorite de l’artiste : l’architecture, l’habitat éphémère, les cabanes labyrinthiques… “La Loge”, c’est une structure monumentale en bois de 7 mètres de hauteur, née d’un assemblage empirique sans verticalité, ni horizontalité, une architecture anarchique, un capharnaüm de planches. Sa réalisation a nécessité 11m3 de bois, 10 000 clous, et 8 semaines de travail pour les cinq membres de la fratrie. “La loge” invite à la découverte, rendant le public acteur de l’œuvre : le visiteur audacieux pourra s’y aventurer au travers d’un passage étriqué reliant le sol de la cave à sa voûte, révélant un cocon suspendu, un nid douillet au cœur des grottes de tuffeau ou une épreuve extrême pour les âmes sensibles : ce qu’on appelle “l’expérience Chapuisat”. « C’est tout l’objectif ! Nous ne faisons pas un travail d’art purement visuel, mais immersif où les visiteurs doivent activer l’œuvre en elle-même. C’est une installation qui est praticable, où il faut participer, s’introduire, grimper et slalomer, entre les planches en bois, pour découvrir et vivre l’œuvre et pour terminer au sommet », explique Gregory Chapuisat.

Cette création fait partie de la série “In Wood We Trust” initiée il y a près de 10 ans dans une galerie d’art de Varsovie. Elle sera complétée à partir de la fin juin, par une installation à l’Abbaye Royale de Fontevraud, dans un sous-bois à proximité de l’hôtel-restaurant. Une petite table autour de laquelle on pourra venir pique-niquer, une version extérieure ouverte sur la nature.

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